Transsibérien | Page 2 |
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Notre train |
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Nos places : deux couchettes dans un compartiment qui en comporte quatre. Nous allons donc sans doute voyager avec deux Russes. Pas de difficulté pour trouver notre compartiment : il est inoccupé pour linstant, nous nous installons et prenons nos aises, ouvrant les valises et en modifiant larrangement pour avoir plus facilement sous la main les choses dont nous aurons besoin pendant le voyage. Ça circule beaucoup dans le couloir, mais pendant un bon quart dheure, personne ne se présente chez nous. Je commence à rêver au miracle : bénéficier dun compartiment pour deux, quand la responsable de wagon se présente et demande à voir nos billets : désolée, Messieurs-Dames, vous vous êtes trompés, votre compartiment, cest celui dà-côté ! Celui-ci est déjà occupé par une jeune fille denviron 16 ans et un homme dune quarantaine dannées, qui se sont installés très discrètement, prenant le moins de place possible, ce qui nous permet de ranger commodément nos grosses valises. Ces deux personnes, qui voyageaient ensemble sans que jaie jamais pu établir leur lien de parenté, sont restées très discrètes pendant tout le voyage, ladolescente ne quittait pratiquement jamais sa couchette, lhomme ne séloignait que pour la toilette et pour fumer. Nous navons guère pu établir de contacts ; ils nous quittèrent à Zima, quatre heures avant larrivée à Irkoutsk. Le compartiment que nous avions investi par erreur ainsi que son voisin sont occupés par deux personnes chacun : pour eux, mon rêve se réalise ! Comme jai du mal à croire aux miracles, je minforme : il sagit dun groupe de quatre Italiens qui ont acheté huit places. Astucieux, certes, mais coûteux. Cette impression daccapareurs avec une nuance darrogance dans leur comportement a nui à leur popularité auprès de leur entourage et des responsables du wagon, ce qui ne semblait guère les gêner.
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